(re)compose the city — Unbuilt Brussels #2

La Jonction Nord-Midi est généralement vécue comme un traumatisme dans l’imaginaire bruxellois, une erreur majeure, le résultat d’une absence de politique urbanistique volontariste et cohérente. En contrepoint, (re)compose the city considère la période de réflexion sur la Jonction Nord-Midi, s’étalant de 1836 à 1952, comme un laboratoire de recherches urbanistiques pour muer Bruxelles en capitale de la Belgique. En se fondant sur des projets non-réalisés, e.a. signés par Victor Bourgeois, Victor Horta, René Pechère, Henry Lacoste, Renaat Braem, Jean-Jules Eggericx, Gaston et Maxime Brunfaut ou encore Luc Deleu, l’exposition revient sur l’histoire du tracé et sur l'élaboration des trois gares principales, de la Bibliothèque Albert Ier et de la Cité administrative de l’Etat. Ces documents originaux proviennent des fonds d’archives et de documentation du CIVA.
Dates
Vendredi, 1 juin, 2018Dimanche, 14 octobre, 2018
Heures
Mardi > dimanche | 10:30 > 18:00
Lieu
CIVA, Rue de l'Ermitage 55, 1050 Bruxelles
Tickets

Adultes : 10€ / tarif de groupe : 8€ / étudiants & seniors : € 5 / -18 ans : gratuit

Commissaire(s)
Audrey Contesse

La Jonction Nord-Midi est généralement vécue comme un traumatisme dans l’imaginaire bruxellois, une erreur majeure, le résultat d’une absence de politique urbanistique volontariste et cohérente. A contrario, (re)compose the city considère la période de réflexion sur la Jonction Nord-Midi, s’étalant de 1836 à 1952, comme un laboratoire de recherches urbanistiques pour muer Bruxelles en capitale de la Belgique. L’exposition se fonde sur plusieurs projets non construits qui jalonnent cette période, sélectionnés parmi des remises à des concours, des travaux de recherche et autres démarches contestataires, conservés dans les fonds d’archive et de documentation du CIVA. 

La réflexion sur ce tracé ferroviaire reliant les gares terminus du nord et du sud de la ville, induit en réalité une réflexion urbanistique plus large, à l’échelle de Bruxelles. Et ce dès ses débuts, en 1836, car le tracé est intimement lié à l’implantation d’une gare au coeur de la ville. Tout autant qu’à la reprise de la construction du tunnel en 1935, car le choix de le réaliser en tranchée ouverte oblige à recomposer la structure urbaine sur plus de deux kilomètres de long. La Jonction offre par là même l’opportunité à la Ville et à l’Etat de cristalliser leurs enjeux respectifs sur Bruxelles. La Ville, en lançant une politique d’assainissement et de modernisation, et l’Etat, en implantant des équipements nationaux tels que la bibliothèque Albert Ier et sa Cité administrative. 

Alors que la Jonction est généralement considérée comme dénuée de toute vision d’ensemble, les plans de ses tracés, les propositions d’urbanisation de Bruxelles, les projets des trois gares principales, les concours de la Bibliothèque Albert Ier et les projets pour une Cité administrative de l’Etat, présentés dans l’exposition, sont autant de remises en question de la ville par le dessin d’architecture et de pièces de compositions plus larges qui incarnent des intentions politiques, architecturales ou foncières. (re)compose the city montre des possibles qui ne composent pas la ville contemporaine, mais ayant la capacité d’alimenter les débats qui agitent l’urbanisation actuelle de Bruxelles.