Penser l’arbre dans sa graine

Les sculptures-graines de Didier Rousseau-Navarre. 
 
Dans son attention pour l’arbre en tant qu’être vivant, dans son souhait de mettre en avant sa dignité, le CIVA rejoint l’artiste Didier Rousseau-Navarre, sa démarche poétique et philosophique, et met à l’honneur une oeuvre qui relie la nature à la culture en témoignant de notre lien avec la terre.
Dates
Lundi, 6 mai, 2019Vendredi, 28 juin, 2019
Heures
10:30 - 18:00
Lieu
CIVA, Rue de l'Ermitage 55, 1050 Bruxelles
Tickets

entrée gratuite

Parce que la graine est un devenir et qu’il n’y a pas de devenir sans passé, c’est-à-dire sans la connaissance et l’expérience du vécu.

« Lorsque j’utilise un morceau d’arbre, je considère qu’il contient encore un peu du souffle d’air partagé avec nous autres humains qui l’avons côtoyé. En effet, ce souffle, sous forme de dioxyde de carbone, est retenu et fixé en partie dans l’arbre par le processus de photosynthèse pour en assimiler le carbone (principal constituant du bois) et en restituer l’oxygène. L’oeuvre a la forme agrandie de la graine qui est propre à son espèce, c’est-à-dire sculptée dans son propre bois. C’est une représentation organique de la réalité. La graine est dépositaire d’une mémoire biologique, mon geste poursuit cet élan mémoriel en révélant sa forme, la nature de son bois, la mémoire physique des tensions de son vécu qui apparaissent avec les fentes et poursuivant, je grave l’adresse géocodée du lieu, du milieu où l’arbre a grandi. » 

L’arbre a toujours été un sujet référent dans nos paysages et nos cultures, le nom de la commune d’Ixelles, Elsene en néerlandais, en est un exemple prégnant. Il nous vient de « else », l’aulne et « sele », la demeure. Mais qu’est-devenue notre relation avec les arbres aujourd’hui ?